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Faites du bon bac le choix facile : science du comportement et matières résiduelles au travail

juillet 17, 2025

Les stations de tri ont l’air simples : bleu pour les contenants recyclables, noir pour l’enfouissement, vert pour les organiques. Pourtant, environ le quart de ce que les bureaux nord‑américains déposent dans le bac bleu est trop contaminé pour être réellement recyclé (Illinois State University, 2019). Ces erreurs génèrent des frais supplémentaires, minent vos indicateurs ESG et sapent la confiance des employés envers le programme.

La science du comportement offre une voie de sortie. En redessinant le contexte plutôt qu’en multipliant les rappels, on peut faire en sorte que le geste durable devienne le choix évident. Voici quatre leviers testés sur le terrain et un plan de déploiement pratique.

1. Facilité : enlever les irritants, augmenter la récupération

La commodité gagne souvent contre la conscience environnementale. Lorsque l’Université de la Colombie‑Britannique a rapproché ses bacs de recyclage et de compost à moins de 1,5 m des portes de résidences étudiantes, le taux de détournement a bondi de 141 % (étude UBC). Dans les bureaux, on observe des gains comparables quand le bac « déchets » est le moins accessible.

Le projet pilote « mini‑bac » de l’Université Cornell a remplacé les poubelles de bureau pleine grandeur par de petits gobelets fixés aux paniers de recyclage; en trois mois, les volumes à l’enfouissement ont été réduits de moitié et le tri correct a augmenté de 22 % (projet Cornell).

À retenir : regroupez tous les flux (recyclables, organiques, déchets ultimes) à une même station, réduisez la taille du bac pour déchets ultimes et placez les stations là où les gens s’arrêtent déjà (imprimantes, ascenseurs, cuisines).

2. Rétroaction : afficher la note pour donner envie de la battre

Le tri ressemble parfois à un trou noir. Dans un test universitaire, un bac muni de lumières et d’un compteur visible a stimulé le recyclage des passants (Mozo‑Reyes et coll., 2016).

Vous n’avez pas besoin d’électronique sophistiquée pour reproduire l’effet :

  • Publiez chaque semaine une capture « Mercredi des matières » dans Slack avec les tonnages de votre facture de transporteur.
  • Apposez une étiquette amicale « Oups » sur tout bac contaminé et notez la date pour suivre l’amélioration.
  • Saluez l’étage le plus amélioré à l’assemblée mensuelle.

Une rétroaction visible transforme le tri, activité de coulisse, en tableau de bord public qui pousse les équipes à se surpasser.

3. Normes sociales : une saine pression des pairs

Nous prenons nos repères des autres. Dans deux municipalités suédoises, des lettres trimestrielles comparant le poids de déchets résiduels de chaque ménage à la moyenne du quartier ont réduit les déchets non triés de 7 à 12 % (expériences Ratio).

Au bureau, une simple affiche près de l’ascenseur indiquant « La semaine dernière, nous avons bien trié 83 % de nos matières » produit un effet semblable. Ajoutez une mention sympathique dans le courriel hebdomadaire à l’équipe la plus améliorée pour garder la compétition amicale bien vivante.

4. Signaux au moment de jeter : intercepter le geste

Même avec une bonne signalisation et la pression des pairs, les erreurs surviennent au-dessus des bacs. Un indice qui apparaît exactement à ce moment peut faire basculer la décision :

  • Indicateurs de forme (fente pour papier, ouverture circulaire pour bouteilles, petite fente rectangulaire pour barquettes).
  • Pistes de couleur au sol (flèches ou pas colorés qui mènent à la bonne ouverture).
  • Microlabels (petites questions oui/non sur le couvercle : « Est‑ce surtout liquide ? » « Est‑ce du carton propre ? »).
  • Codes QR aide‑mémoire (scan rapide vers un guide visuel de 10 secondes pour les matières ambiguës).

Parce que ces signaux apparaissent au point de décision, ils sauvent des matières que les formations et affiches générales ne parviennent pas toujours à capter.

Parenthèse sur les plastiques

Changer l’option par défaut est un levier comportemental très puissant. Une grande plateforme chinoise de livraison de repas a fait passer son option par défaut à « sans ustensiles » et les commandes sans couverts ont bondi de 648 % (EPIC Chicago, 2023). Répliquez la logique en interne : configurez les formulaires traiteur de réunion sur « vaisselle réutilisable » par défaut (il faut décocher pour demander du jetable), placez des tasses à portée de la main de chaque cafetière et comptabilisez les remplissages de fontaines d’eau qui remplacent les bouteilles.

Déployer vos coups de pouce : feuille de route sur 60 jours

  1. Semaines 0 à 2 : vos stations sont‑elles regroupées ? Vos bacs déchets sont‑ils trop grands ? Les couvercles de compost coincent‑ils ? Cartographiez les correctifs et commandez le matériel manquant.
  2. Semaines 3 à 4 : appliquez un changement facile (ex. mini‑bacs) et commencez des pesées manuelles pour établir une base de référence propre.
  3. Semaines 5 à 6 : lancez la boucle de rétroaction : partage hebdo du taux de détournement, étiquetage de la contamination, chiffres épinglés dans un canal partagé.
  4. Semaines 7 à 8 : ajoutez la couche sociale. Un courriel « Tableau vert » qui compare les départements ou une diapo au rassemblement mensuel suffit à déclencher une saine rivalité.

Après le premier trimestre, réexaminez vos données de détournement, de contamination et de plastiques à usage unique, ciblez les points faibles et fixez des objectifs plus ambitieux.

À quoi ressemble la réussite ?

MétriqueComment la calculer
Taux de détournementkilogrammes recyclés ÷ total des matières
Taux de contamination% de matières non acceptées retrouvées dans le recyclage
Articles à usage unique évitésensembles d’ustensiles, bouteilles ou gobelets non achetés

Visez une amélioration de 10 % pour chacune de ces mesures au cours des trois premiers mois, puis itérez.

Besoin d’une base de référence rapide ?

Saisissez les données du dernier mois dans notre Calculateur d’impact et de détournement pour savoir où vous en êtes et combien d’argent ainsi que d’émissions vous pouvez économiser en faisant un petit pas de plus.

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